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En français – Le monde merveilleux d’Ethné Grimes-de Vienne

Un aperçu de la vie de la « it girl » montréalaise des années 80 et 90.

Un aperçu de la vie de la « it girl » montréalaise des années 80 et 90.

NomEthné Grimes-de VienneAnniversaire21 février 1956Lieu de naissancePort-of-Spain, TrinidadProfessionsMannequin, Marchande d’épices, AutriceLe site Webepicesdecru.comShare

Née à Port-of-Spain, Trinidad, Ethné Grimes-de Vienne a grandi dans l’univers en constante évolution de la mode. Elle se souvient avec émotion des amis de sa mère — une fonctionnaire et une passionnée de mode — qui se promenaient dans leur maison pour des essayages, comparant des tissus et parcourant des magazines de mode.

Jeunesse et Début de Carrière

Ethné se sent privilégiée d’avoir une mère et une mentore telle que Lorna, à qui elle doit son éducation, éducation qui s’est avérée une pierre tournante pour sa destinée, son style ainsi que de son appréciation de la mode tout au long de sa vie.

En plus de coudre des tenues faites à partir de patrons qu’elle avait créés elle-même, Lorna a su instinctivement modifier les styles en déplaçant une boucle ou en abaissant une ligne de coupe afin de mieux adapter les vêtements aux différents types de corps.

Elle était catégorique en ce qui concernait la précision de la coupe, ainsi que sur la netteté et l’efficacité de la finition; mais surtout, elle était intransigeante lorsqu’il s’agissait de fabriquer des vêtements adaptés à ceux qui les porteraient », se rappelle sa fille.

La compréhension instinctive et la perception judicieuse d’Ethné concernant les vêtements et le style se sont naturellement transmuées en performance sur le podium. « Si, par exemple, il y avait un défaut de conception sur un manteau, je mettais ma main dans la poche du vêtement d’en dessous afin de cacher ce qui rendrait ce manteau éventuellement invendable.

Ceci étant dit, vous ne deviez pas vous attendre à ce que je tourne docilement à gauche, à droite, ou que je performe un pivot — ce qui représente souvent implicitement la chorégraphie d’un spectacle — surtout pas si cela avait eu un impact sur ce que j’essayais de camoufler sur un vêtement ! » plaisante Ethné.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, Ethné s’est retrouvée à la croisée des chemins et s’est spontanément inscrite à un cours de mannequinat professionnel — une condition préalable pour devenir mannequin à l’époque. Paradoxalement, la carrière d’Ethné, qui a duré 18 ans, s’était déjà amorcée avant la fin officielle de la formation.

Son premier contrat professionnel fut pour la toute nouvelle Association des créateurs de mode du Québec en 1978.

Briser les Barrières

L’approche unique qu’elle avait de sa profession faisait d’elle une interprète — elle tissait sans effort apparent un lien entre les designers, les stylistes, les showrunners et le public, ce dernier étant souvent négligé.

Son style différait de celui de ses consœurs : l’idée que « vous pouviez être l’interprète du rêve de quelqu’un d’autre, ou même du vôtre » était extrêmement puissante et pouvait à son avis donner aux femmes, et surtout aux femmes de couleur, beaucoup de pouvoir — un pari que beaucoup de gens dans l’industrie de la mode hésitent encore souvent à relever.

Ethné a toujours été motivée de simplement « vendre ces satanés vêtements ». Son style et sa démarche ont été applaudis tant par les créateurs que par le public.

Son statut dans l’industrie s’est davantage cristallisé lorsque la légendaire rédactrice de mode Iona Monahan — récipiendaire de deux distinctions de l’Ordre du Canada — a choisi de la présenter régulièrement dans les pages de la Gazette de Montréal, alors considérée comme l’un des bastions du reportage de mode tant local qu’international.

Bien sûr que j’ai été traitée différemment : peut-être parce que j’étais plus grande, plus maigre, plus noire, ou peut-être même parce que j’arborais mes cheveux naturels — c’est-à-dire coiffés sans produits chimiques, thank you very much — ce qui est finalement devenu l’une de mes marques de commerce.

En fait, j’applaudis le fait d’être traité différemment : après tout, chacun de nous est un individu unique. Cependant, Il existe une distinction claire, implicite et fort importante entre le fait d’être traité différemment, et celui d’être traité de manière équitable! Une distinction pour laquelle je suis allée volontiers au front, et ce, chaque fois que l’occasion s’est présentée. »

 

 

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Photographer: John Mahoney

En fait, j’applaudis le fait d’être traité différemment : après tout, chacun de nous est un individu unique. Cependant, Il existe une distinction claire, implicite et fort importante entre le fait d’être traité différemment, et celui d’être traité de manière équitable! Une distinction pour laquelle je suis allée volontiers au front, et ce, chaque fois que l’occasion s’est présentée. »

L’influence et Héritage

Malgré les défis qu’une carrière de mannequin international présentait, Ethné affirme que « c’était une grande profession qui m’a apporté de nombreux avantages ainsi qu’une grande indépendance. Cela m’a également offert un style de vie enviable qui m’a permis de me lancer dans de nombreuses aventures, de beaucoup voyager, et de rencontrer des dizaines de personnes incroyables et talentueuses. »

Ethné et son mari Philippe de Vienne ont géré une entreprise de traiteur à Montréal pendant de nombreuses années avant de créer Épices de Cru, leur entreprise d’épices emblématique.

Ensemble, ils ont animé une série documentaire en huit épisodes “Les Chasseurs d’épices” sur ARTV — une filiale de CBC-Radio Canada, ont écrit cinq livres à succès sur les épices et la chasse aux épices et ont remporté deux prix Taste of Canada.

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